Au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à au moins 84 personnes sur la Promenade des Anglais le 14 juillet, Nice s’est réveillée sonnée. Il est venu le temps de pleurer les morts... et celui des questions. Les autorités sont visées.
« Vous pouvez m’expliquer comment un camion de cette taille s’est retrouvé sur la Promenade des Anglais un 14 juillet ? » Le ton monte sur le bord de mer. Sous le soleil écrasant de l’été, un habitant s’adresse avec véhémence à un CRS. Comme beaucoup de Niçois ce 15 juillet, il s’interroge. Hier, il était sur la plage pour regarder le feu d’artifice quand un camion de 19 tonnes est monté sur le trottoir pour semer le chaos. « Je ne sais pas », lui rétorque le policier. « Allez dire ça aux proches des gens qui sont morts. »
Cette échange est à l’image du sentiment qui prédomine au lendemain de la pire tragédie qu’ait connu la ville dans son histoire moderne. Les visages en larmes hantent la promenade et la colère est évidente. Pendant que la police scientifique s’affaire derrière des bâches blanches qui jouent les cache-horreur, les Niçois devisent sur les raisons d’une telle tragédie. [...]
Alain, retraité de 71 ans vivant sur la promenade, est fou de rage. Il demande la démission du préfet qu’il rend responsable. « Si j’étais président, je l’enverrais dans un champ planter des choux. Il fallait mettre une herse, il fallait empêcher les véhicules de passer. Ces gens sont morts par la faute des autorités », peste le Niçois. Le décès d’enfants le touche particulièrement. Ils ont été nombreux à perdre la vie le 14 juillet. [...]
Certains habitants craignent maintenant une guerre civile. « J’ai peur qu’on voit des actions indépendantes. Les gens vont s’armer. Ils n’en peuvent plus », souligne Alain, antiquaire franco-algérien.
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"Hollande démission" sur la promenade des anglais à quelques mètres des lieux de l'attentat. #NiceAttentat #Nice pic.twitter.com/yy3izxFIMf
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 15 juillet 2016